Les récepteurs de goût et l'obésité
Une nouvelle technique pour lutter contre le surpoids
Face à l’échec global des médicaments anti-obésité de type coupe-faim, agissant sur les centres nerveux commandant la faim ou le plaisir à manger, qui se sont jusque là révélés inefficaces dans la durée et dangereux pour la santé, les pharmacologues cherchent de nouvelles pistes pour lutter contre l’obésité. Ils s’intéressent ainsi aux récepteurs de goût et à leur influence sur les différentes hormones, dont la ghréline, la cholécystokinine ou le peptide YY, hormones jouant sur l'appétit.
Une protéine qui contrôle l'appétit
Le sens du goût joue un rôle essentiel dans le comportement alimentaire. Les récepteurs de la langue permettent d’identifier les qualités nutritionnelles de nos aliments. Le goût sucré permet de repérer les apports en glucides, le goût salé les apports en sels et minéraux, essentiels pour la gestion des apports liquidiens. L’amer nous met en garde contre d’éventuels poisons, et l’acide contre des produits avariés ou peu digestes ; moins connu, le goût umami (le goût du glutamate) nous renseigne sur la apports protéinés. Enfin, comme on a mis en évidence récemment des capteurs d’acides gras sur la langue, on peut considérer que le gras est un 6ème goût détectable en bouche.
Qui plus est, nos intestins ont eux aussi des capteurs du goût, qui initient des réponses hormonales et nerveuses conduisant à modifier l’appétit et donc les quantités alimentaires consommées, la sécrétion d’insuline et d’autres réponses. Pourquoi ne pas tenter d’agir à ce niveau là ?
Proteine, Hormone Ghréline et Obésité
La protéine α-gustducine des cellules gustatives intestinales, par exemple, joue un rôle dans la perception du goût amer, du goût sucré et partiellement, dans le goût umami. Agir sur cette protéine modulant le goût amer, susceptible de réduire l’appétit, pourrait représenter une piste de traitement de l’obésité.
Cependant, des recherches précédentes ont montré qu’introduire des produits amers directement dans l’intestin provoquait une sécrétion de ghréline, une hormone qui conduit à augmenter l’appétit. Les produits amers sont d’ailleurs utilisés en médecine naturelle pour augmenter l’appétit et faciliter la digestion. Cependant, cet effet est court et suivi par une diminution importante de l’appétit. Comme on voit, rien n’est simple !
On recherche donc des molécules agissant sur les récepteurs de l’amer, du sucré, du gras ou de l’umami, pour modifier le comportement alimentaire dans le sens d’une diminution de la consommation.Tout cela n’est qu’à l’état d’ébauche et bien des études restent à faire avant qu’on parvienne à un traitement médicamenteux utilisable dans l’obésité.
En fait, la méthode Linecoaching vise à vous permettre d’utiliser votre sens du goût pour moduler les quantités alimentaires consommées sans avoir besoin de recourir à des molécules exogènes. En dégustant ce que vous mangez, vous pouvez constater par vous-même que le plaisir à manger décroît. Le “rassasiement sensoriel spécifique”, ou rassasiement gustatif, consiste justement dans cette annulation du plaisir. Lorsque votre plaisir gustatif se termine, il doit en aller de même pour votre repas !
Bien sûr, pour qu’il en aille ainsi, il convient de manger dans le calme, attentivement, pour le plaisir, les choses que l’on aime, dont nous avons envie à un moment donné. Il convient aussi de ne pas être parasité par ses émotions. Toutes choses que nous abordons dans le programme Linecoaching.
Source :
Trends in Endocrinology & Metabolism Nutrient sensing in the gut: new roads to therapeutics ? Janssen et al. Nutrient sensing in the gut: new roads to therapeutics ? Trends in Endocrinology & Metabolism, 2012
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