La fin des menus express, le début de la satiété !
Perdez l’habitude d’avaler des aliments en les mastiquant à peine. Le fait de déguster lentement permet de prendre conscience du goût, des saveurs mais aussi des quantités avalées pour atteindre la satiété.
Manger trop vite, trop manger... et les kilos en trop s'installent
Emile est un adepte de la malbouffe. Il mange une brioche en marchant vers son bureau le matin, boit trois gorgées de café tout droit sorti de la machine dans l’ascenseur. Le midi, il avale un sandwich à toute vitesse en marchant ou bien commande un plat à emporter qu’il mange devant l’ordinateur... Emile est un homme pressé, persuadé de perdre du temps en s’accordant une demi heure dédiée au repas, il est enrobé de quelques kilos en trop qu'il n'arrive pas à perdre. Il voudrait pourtant bien maigrir. Cherchez l’erreur.
Emile mange trop vite, donc il mange trop. Il ne fait même plus attention à ce qu’il avale. Il doit retrouver le plaisir de déguster les aliments. C’est le secret pour prendre conscience de ce que l’on mange et pour s’arrêter à satiété.
Pour certains, au siècle précédent, l’important n’était pas tant le plaisir de manger que le fait de "mâcher" mécaniquement ses aliments. En effet, l’idée de mâcher, encore et encore, était compatible avec le puritanisme hygiéniste de l’époque, alors que l’idée de plaisir ne l’était pas. C’est ainsi que l’Américain Horace Fletcher, surnommé "le grand masticateur", s’est rendu célèbre et est resté le plus célèbre théoricien en la matière. Dès les années 1900, il fait lui-même l’expérience : en mâchant au moins 32 fois chaque bouchée avant d’avaler, il perd plus de 20 kilos. Il invente alors le "fletchérisme", méthode devant transformer n’importe quel glouton en mâcheur impénitent. Sa célébrité était telle, à l’époque qu’on disait aux enfants : "flétchérise ta viande, mon garçon" !
Si l'on repère le moment où l'on arrive au bout du plaisir gustatif, on trouve la satiété
Nous n'en sommes plus là et désormais, c'est le plaisir gustatif qu'il convient de privilégier. Emile n’a certainement pas besoin de compter chacune de ses mastications avec la rigueur d’un mathématicien, mais plutôt de devenir plus attentif à ses repas. S’asseoir, prendre le temps de couper ou croquer de petits morceaux, être attentif aux saveurs, aux arômes alimentaires. Cette attitude consciente permet de s’arrêter de manger dès qu’on n'a plus faim. L'idée est de repérer le moment où on arrive au bout du plaisir que peut nous apporter un aliment donné, scientifiquement dénommé "rassasiement sensoriel gustatif", et de trouver ainsi la satiété.
Comment faire pour adopter cette attitude ? On peut par exemple commencer par faire une petite pause avant de commencer son repas. Ensuite, il s'agit de déguster les aliments et les boissons comme un connaisseur goûtant un bon vin ; de poser sa fourchette entre chaque bouchée. Pour y parvenir, il est préférable d'abandonner certains modes d’alimentation. Par exemple, cesser de manger en étant distrait par autre chose, comme les courriels ou le fait de conduire ; cesser de déjeuner avec des aliments conçus pour être avalés rapidement d’une seule main, comme un yaourt en tube. Pas assez de temps, dites-vous ? Mais le temps du repas est un moment de vie essentiel que vous, moins que tout autre, ne pouvez pas vous permettre de bâcler. C'est une condition pour maigrir durablement.
Pour en savoir plus :
Mindful eating ouvrage en anglais aux éditions Shambhala (2009), de Jan Chozen-Bays
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