Stress et obésité
Qui aujourd’hui ne se plaint pas d’être stressé ? Les personnes en surpoids comme les autres, bien sûr. Mais ces dernières sont-elles différentes face au stress ? Deux équipes de scientifiques américains se sont penchées sur le problème. Selon leurs conclusions, les personnes en surpoids seraient plus vulnérables à ce « mal du siècle ».
Le stress et les maladies chroniques
Le stress est une réaction d’adaptation face à une stimulation. On peut cependant distinguer des bons stresses, qui nous stimulent et nous permettent de mieux nous adapter, et des stresses qui nous sont néfastes, car ils débordent nos capacités d’adaptation et nous font basculer dans l’épuisement.
Des chercheurs de Brandeis University, dans le Massachusetts ont étudié les relations entre réaction au stress et surpoids ou obésité. Ils ont mesuré l’augmentation de sécrétion d’une des principales hormones du stress, le cortisol, mesuré dans la salive. Sous l'effet du stress, le cortisol augmente, puis atteint un maximum, auquel il se stabilise si l’exposition au stress persiste.
Chez les personnes en surpoids ou obèses, lors de l'exposition répétée au stress, le niveau de cortisol se révèle être le double de la normale. Les chercheurs en concluent que les personnes en surpoids ou obèses ont une réponse exagérée au stress, et que cela peut expliquer le risque accru de maladies cardiovasculaires et de diabète.Les personnes à forte adiposité auraient une moindre accoutumance au stress aigu et répété. Cela pourrait être en relation avec une tendance à l’inflammation entretenue par l’obésité. Les personnes en surpoids seraient donc plus « fragiles » face au stress.
Le stress et la prise de poids
Un autre effet du stress a été étudié par le Professeur Jan Kiecolt-Glaser, de l'Ohio State University : celui de la prise de poids pour des raisons métaboliques. On a déjà montré de longue date que le stress pouvait pousser à manger davantage d’aliments à haute densité énergétique, c'est-à-dire riches en sucres et en graisses. Dans cette étude, il s’agissait d’étudier les effets du stress sur le métabolisme. Les chercheurs ont donc interrogé 58 femmes sur leur niveau de stress lors de la journée précédente. Ils leur ont ensuite fourni un repas de 930 calories avec 60 grammes de graisse.
Suite à ce repas, ils ont mesuré leur taux d'insuline, leur glycémie, les triglycérides et le taux de cortisol toutes les 20 minutes pendant 7 heures. Les femmes qui avaient déclaré un ou plusieurs facteurs de stress la journée précédente ont brûlé en moyenne 104 calories de moins que les femmes non stressées. Même si ce chiffre paraît peu important, il représente sur une année l'équivalent d'un gain de 5 kilos. De plus, ces femmes stressées présentaient des niveaux plus élevés d'insuline, qui participe à la conservation de la masse grasse. Cette étude montre donc que le métabolisme est ralenti par le stress, ce qui peut être un facteur de prise de poids à nourriture égale, ou bien de non amaigrissement.
La pleine conscience et le stress
En résumé, les personnes obèses semblent moins bien vivre les situations de stress et pourraient manger des aliments à haute densité énergétique afin de s’en protéger. Un vrai cercle vicieux, puisque cela les fait grossir encore davantage ! De plus, lorsqu’on est stressé, le corps se met à économiser, les dépenses énergétiques sont moindres, ce qui contribue là encore à la prise de poids. Il est donc essentiel de travailler sur la résistance face au stress lorsqu’on est en surpoids ou obèse, afin de pouvoir perdre du poids, ou même, simplement, ne pas grossir davantage.
Cela conforte la démarche de Linecoaching, s’il en était besoin : le programme Linecoaching propose un apprentissage de la pleine conscience, méthode éprouvée visant à mieux vivre les situations stressantes, mis au point dans les années 1980 et validé par le Dr Jon Kabat-Zinn avec son programme MBSR (Mindfulness Behavior Stress Reduction).
Gérard Apfeldorfer, notre expert psychiatre et psychothérapeute, vous enseigne tout au long du programme plusieurs manières d'utiliser et de pratiquer la pleine conscience. Cette technique consiste à focaliser délibérément son attention sur les événements physiques et mentaux qui se déroulent dans le moment présent, sans jugement de valeur, sans évitement, sans lutte interne. Il ne s'agit pas d'une technique de relaxation, qui cherche plutôt à combattre la mal-être par le bien-être. L’approche par la pleine conscience est plutôt celle d’une acceptation bienveillante de ce qui peut se dérouler en nous, dans notre corps et dans notre esprit, de lâcher-prise. On constate alors que notre humeur se rétablit naturellement, d’elle-même. Peu à peu, on apprend à vivre ses envies de manger émotionnelles sans chercher à les éradiquer par des prises exagérées d’aliments.Pour en savoir plus sur cette technique et en découvrir d'autres, rendez-vous sur nos dossiers pleine conscience et sur notre programme.
Sources : Christine M. McInnisa, Myriam V. Thomaa, Danielle Gianferantea, Luke Hanlina, Xuejie Chena, Juliana G. Breinesa, Suzi Hongb, Nicolas Rohlede. Measures of adiposity predict interleukin-6 responses to repeated psychosocial stress. Brain, Behavior, and Immunity. DOI: 10.1016/j.bbi.2014.07.018.
Source : Jan Kiecolt-Glaser, Weighty issue: Stress and high-fat meals combine to slow metabolism in women.
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