Maigrir : les régimes classiques n'apportent pas le bonheur
Les régimes traditionnels augmentent les risques de mal-être
Si maigrir a indéniablement des effets positifs sur la santé en cas de surpoids, cela est beaucoup moins évident côté moral. Selon une étude scientifique récente menée sur près de 2000 personnes en surpoids ou obèses de plus de 50 ans durant quatre ans, les personnes ayant perdu au moins 5% de leur poids d'origine seraient beaucoup plus susceptibles de présenter des symptômes dépressifs que les autres. Et ce malgré une amélioration de leur état de santé. Les auteurs estiment l’augmentation du risque de dépression chez les personnes ayant maigri à 52%.
Voilà qui semble aller à l'encontre des idées reçues, mais qui corrobore en fait d’autres études précédemment menées : parvenir à perdre du poids ne permet pas forcément de retrouver le moral, voire entraîne des dépressions. Les auteurs de l'étude se posent les bonnes questions : maigrir rend-il dépressif, ou bien la dépression fait-elle maigrir, ou bien encore les deux facteurs sont-ils indépendants ?
Il se pourrait aussi que ce qui rend dépressif ne soit pas le fait de maigrir, mais la méthode employée pour y parvenir, c'est-à-dire dans la plupart des cas un régime. Il existe plusieurs arguments en faveur de cette explication : la dépression apparaît souvent avant que les personnes aient véritablement perdu du poids de façon conséquente, et de plus, le niveau de dépression et le niveau de perte de poids s'avèrent indépendants.
Les auteurs évoquent aussi les efforts mentaux, la lutte contre ses sensations alimentaires, le poids des interdits que l'on se fixe au niveau alimentaire dans un monde riche en tentations, c'est-à-dire en définitive la restriction cognitive que les personnes sont obligées de mettre en place pour maigrir et pour ne pas reprendre du poids par la suite. Cette restriction cognitive pourrait générer la dépression.
Nous serions tentés d'y ajouter la déception qui gagne un bon nombre de personnes qui sont parvenues à perdre du poids : le soleil ne brille pas plus fort, la vie professionnelle est toujours aussi difficile, les relations sentimentales ne sont pas forcément améliorées. On se dit alors que l'on n'a pas suffisamment maigri et que peut-être, en maigrissant davantage, ce sera le bonheur… Mais en fait, quelle que soit la perte de poids, lorsque maigrir est devenu un but en soi et que l'on a perdu de vue qu'il ne s'agissait que d'un moyen, la déception, la colère, et bien sûr la dépression sont bien souvent au rendez-vous.
Le mental, un point essentiel pour maigrir
Que conclure d'une telle étude ? Sûrement pas qu’il convient de renoncer à maigrir, puisque perdre du poids a clairement un effet bénéfique sur la santé physique. Ce qu'il convient de revoir, c'est tout d'abord la manière de perdre du poids. Les méthodes restrictives, le contrôle mental qu'elles impliquent, les frustrations qui en résultent, les efforts de volonté répétitifs, tout cela favorise assurément la dépression.
Il ne faut aussi probablement pas tout attendre de la perte de poids. Très souvent, un travail psychologique, un entraînement à l'affirmation de soi s'avèrent nécessaires pour parvenir à profiter de son amaigrissement. Dans bien des cas, de nombreux problèmes, en réalité indépendants du poids, devront être abordés, afin que sa vie devienne riche et pleine de sens. En quelque sorte, on pourrait dire du fait de maigrir ce qu’on dit de l’argent : l’argent ne fait pas le bonheur, mais peut y contribuer !
Voilà qui conforte la démarche de Linecoaching : maigrir en se recentrant sur ses sensations alimentaires, en se mettant à l'écoute de son corps, en faisant la paix avec lui, en ne le tyrannisant pas mais plutôt en le bichonnant, tout cela permet de se tenir éloigné de la dépression. Linecoaching propose aussi un travail visant à augmenter sa tolérance émotionnelle, accepter ses émotions quelles qu'elles soient, ce qui est sans doute la meilleure des façons pour ne pas subir lesdites émotions, y compris les moments de déprime, de frustration, d'agacement, de colère, inévitables dans la vie de tout un chacun.Donc, maigrir, oui, mais pas n'importe comment !
Référence :
Sarah E. Jackson, Andrew Steptoe, Rebecca J. Beeken, Mika Kivimaki, Jane Wardle. Psychological Changes following Weight Loss in Overweight and Obese Adults: A Prospective Cohort Study. August 06, 2014. DOI: 10.1371/journal.pone.0104552
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