La sédentarité et les kilos en trop
« Bouge ou tu vas grossir ! », pourrait être le slogan du siècle, dans des sociétés où la salle de gym fait parfois l’objet d’un culte. Pourquoi une telle obsession ? Quel est le lien réel entre la sédentarité et les kilos en trop ?
« Quoi ? Tu ne fais jamais de sport ? », s’étonne Julie en écoutant sa collègue Anna expliquer avec pudeur qu’elle aimerait mincir et donc trouver une activité physique qui lui convienne.
La stigmatisation des corps non entretenus
« Non je n’aime pas trop ça », se justifie Anna. « Mais tu vas finir obèse ! », lui rétorque Julie en ajoutant « c’est fou tous ces gens qui ne font jamais de sport ! ». S’il y avait besoin, cet exemple de conversation nous indique que nous sommes bel et bien dans une période où l’on peut facilement être stigmatisé si l’on est en surpoids et si l’on ne présente pas un corps entretenu, maîtrisé voire un corps sculpté. Le corps gras est repoussant ; le sport devient le symbole de contrôle de soi et, presque, un élément de réussite.
Quel est le lien réel entre sédentarité et kilos en trop, voire obésité ? Les études récentes vont en fait à l’encontre des idées reçues. Elles prouvent que les dépenses énergétiques ont légèrement augmenté en Europe au cours des trente dernières années. Et que le surpoids tient à une foule d’autres raisons : les efforts de contrôle de l’alimentation et du poids, qui font plus grossir que maigrir, une alimentation sans écoute de ses sensations alimentaires, les difficultés émotionnelles, la baisse de la durée du sommeil, la consommation de psychotropes, la diminution de la consommation du tabac ou encore le chauffage augmentant la température des maisons...
Brûler des calories en bougeant
On sait aussi de plus en plus précisément que le patrimoine génétique joue un rôle décisif dans le surpoids et l’obésité. En d’autres termes, que l’on soit un fan de jogging ou non, il y a certaines choses qu’on ne peut pas influencer. Le débat d’experts sur les causes de l’obésité, toujours en cours, est important car ses enjeux sont politiques. En Grande Bretagne par exemple, des politiques conservateurs estiment que l’obésité ne devrait pas être prise en charge par la société puisqu’elle est due, selon leur interprétation, à une faiblesse de caractère.
Ces débats passionnés, imprégnés de jugements moraux sur « les gros », ne doivent pas occulter un fait : on grossit si on mange plus de calories que l’on n’en dépense. En fait, lorsque nos mécanismes de régulation fonctionnent bien, on mange en fonction de ses besoins et lorsqu’on a eu de grosses dépenses énergétiques en faisant du sport, on mange automatiquement plus en compensation. Le sport permet essentiellement d’acquérir du muscle, ce qui augmente les besoins énergétiques, même au repos ! Il n’y a pas de doute : l’exercice physique aide à ne pas grossir. Pour perdre des kilos en trop, la mise en mouvement du corps est utile, car elle rend notre corps plus présent à nous-même, et aide à mieux identifier ses sensations, en particulier ses sensations alimentaires. Les professionnels de la santé publique recommandent habituellement de pratiquer l’équivalent de trente minutes de marche à pied à bon pas par jour en moyenne.
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