Avoir confiance en soi, ça se travaille...
Selon les individus, les tempéraments diffèrent. Pour arriver à se sentir en accord avec soi, certes, il faut avoir confiance en soi mais il faut aussi chercher le juste milieu qui permet de temporiser certains de ses excès et de trouver l'équilibre. Pour cela, la pratique d'un exercice d'affirmation de soi est ce qu'il y a de plus adapté.
Les quatre types de comportements
- Être passif peut être dû à différentes choses : une timidité due au profil de personnalité, un manque de savoir-faire relationnel, lorsqu’on n’a pas appris les rudiments dans son enfance, mais aussi une inhibition. On peut alors être frustré de ne pas pouvoir communiquer davantage ses ressentis, émotions, avis personnels, voire même avoir du mal à les percevoir.
Lorsqu'on souffre d’un manque de confiance en soi, on a tendance à ne pas exprimer ses besoins et ses désirs, et à attendre que les autres les devinent. En fait, on se laisse facilement dominer, on parle peu et on laisse les autres s'exprimer, parfois à son propre détriment. Pour les autres, on a un regard souvent fuyant, une voix qui peut être faible et peu audible.
La pratique des techniques d'affirmation de soi (ADS) donne de bons résultats dans les cas de comportement passif (ou soumis).
- Le comportement agressif, quant à lui, sait s'exprimer. Un peu trop même ! Mais il ne respecte pas les besoins et les désirs des autres. Il n'a de cesse de parler et cela sans détour, voire même avec brutalité en imposant sa vision des choses et des êtres. La voix porte, la posture est tendue, le regard fixe. La contre-attaque est toujours de mise en cas de conflit.
Si le sujet agressif éprouve de la culpabilité à l'idée d'avoir fait du mal aux autres même si, au final, il a obtenu satisfaction, alors il peut être demandeur d’aide. Mais dans bien des cas, ce n’est pas ce qui se passe, et il souffre essentiellement d’isolement social : on l’évite, on a avec lui le moins de relations possibles.
- Le comportement manipulateur est le plus dangereux. Chez lui, aucune empathie, aucune culpabilité, il souhaite tout simplement arriver à ses fins sans aucune pensée pour les autres. Il met tout en œuvre pour ses propres objectifs. Cela relève de la psychiatrie.
- Dans l'approche de la confiance en soi, le comportement assertif est celui du juste milieu. Afin que le rapport à soi et à l'autre soit harmonieux, dans le respect des deux parties, l'assertivité est le comportement à trouver.
En effet, les autres façons d'être ne signent pas un réel équilibre. Alors, comment avoir confiance en soi et aller vers plus d'assertivité ?
Comment évoluer vers un comportement assertif ?
Avant d'utiliser des techniques professionnelles pour prendre confiance en soi, il faut bien faire le distinguo entre ce qui différencie une personnalité assertive d'une personnalité agressive. Un sujet assertif écoute, échange, se fait entendre, respecte l'autre, ne juge pas et apporte un sentiment de bien être dans son entourage. Tous ces comportements que le sujet agressif ne possède pas.
Pour évoluer vers l'assertif et le respect de soi, il faut partir des principes suivants : l'autre est a priori bien intentionné. Lors d'un échange verbal, il s’agit d’énoncer un message clair, précis et net, il est important de ressentir les émotions de l'autre et de comprendre sa situation. être empathique, c'est être assertif. Sans oublier de se respecter soi-même. Un savant mélange...
Un exercice pratique à instaurer pour avoir confiance en soi
La méthode JEEPP (comme Je /Empathie /Émotions /Persistance et /conclusion Positive) est recommandée par les professionnels des TCC. Elle permet de savoir formuler une demande tout en exprimant ses besoins, cela dans le respect de soi et des autres. Cette pratique laisse la place à sa personnalité et permet de prendre confiance en soi.
Elle consiste à demander ce à quoi on tient sans détour et en utilisant le pronom personnel "Je" (ex. j'ai besoin, je voudrais) avec de l'Empathie (ex. je comprends votre point de vue, je suis désolé de la gêne, mais…) et d'utiliser les Emotions présentes (ex. je suis navré de devoir insister, ce qui s’est passé m’a mis en colère, m’a déprimé, m’a angoissé, et…).
La Persistance n'est pratiquée que si l'interlocuteur reste sourd à sa requête. Quant à la conclusion Positive, elle est du style : « je vous remercie et j'apprécie d'autant plus votre geste que je sais que vous êtes débordé, que c'est compliqué pour vous, que cela va vous demander un effort… »
Une demande se prépare et se répète devant un miroir, elle anticipe les objections éventuelles et se réitère, sans avoir à se justifier, jusqu'à ce que la personne en face, entende. Aucune colère, aucune menace, pas de supplication. Tout est dans l'écoute, la bonne identification dès le départ de son besoin réel ainsi que dans l'échange chaleureux et sincère.
AU SUJET DE L'AUTEUR DE L'ARTICLE
Coach Sportif et Cognitif à domicile, Sylvie VOULLEMIER témoigne d'une expertise relative à l'activité physique, aux habitudes de vie, et aux Thérapies Cognitives et Comportementales . Elle exerce depuis plus de 30 ans à Marseille.
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