Peut-on être obèse et heureux ?
Être obèse et heureux, c'est ce qu'une étude canadienne démontre. Cela brise donc les préjugés sur les obèses forcément dépressifs et mal dans leur peau. C'est la première fois qu'une telle étude est menée. Explications.
Un gène commun entre obésité et bonheur
Le gène FTO, l’un des gènes de l'obésité, selon l'étude menée de l'Université McMaster auprès de plus de 17000 échantillons ADN venant de 21 pays différents, serait corrélé avec un moindre risque de dépression, de l’ordre de 8%. Rappelons que d'autres études avaient au préalable prouvé que la dépression avait une composante génétique à 40%. La différence de 8% est significative, mais somme toute modeste, reconnaissent les auteurs. Mais c’est là, selon eux, un premier pas vers d’autres recherches et qui sait, de nouveaux traitements.
Peut-on lutter contre l'obésité et la dépression en agissant sur la génétique ?
Pour le Docteur Jean-Michel Borys, endocrinologue et spécialiste de l'obésité, l'étude a beau être intéressante, elle reste limitée. En effet, elle repose uniquement sur une observation épidémiologique et pour l'instant rien ne permet d'expliquer avec certitude le mode d'action de ce gène sur la dépression. En ce qui concerne des recherches en vue de neutraliser le gène pour agir sur le risque d’obésité et de dépression, cela reste difficilement envisageable, selon le Docteur Borys : "neutraliser ce gène peut conduire à sur-exprimer un autre gène et provoquer des effets secondaires inattendus". Cette étude met donc surtout en évidence la complexité des mécanismes génétiques et le fait qu’un même gène puisse avoir différentes actions dans des domaines différents.
Rappelons aussi, au passage, que si les obèses sont souvent dépressifs, c’est parce qu’ils sont en butte à la vindicte sociale, et qu’ils sont en situation d’échec en ce qui concerne l’amaigrissement. Les régimes amaigrissants sont de grands pourvoyeurs de dépression, de perte de l’estime de soi, au moment de la reprise inéluctable de poids qui s’ensuit.
Telle n’est pas notre approche, ici, à Linecoaching : nous vous proposons de ne pas vous faire violence, et au contraire, d’écouter vos appétits pour y répondre de la façon la plus précise possible, en mangeant ce que vous aimez, à votre faim, sans frustration, pas plus que cette faim ne le demande. Cela vous conduira à faire le poids pour lequel vous êtes génétiquement programmé, c'est-à-dire le poids d’équilibre, le seul que vous puissiez tenir sans privation. Accepter ce poids fera le lit de votre bonheur !
Sources :
Molecular Psychiatry The protective effect of the obesity-associated rs9939609 A variant in fat mass- and obesity-associated gene on depression , 20 novembre 2012
"Obese but happy gene" challenges the common perception of link between depression and obesity, McMaster University, 20 novembre 2012.
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