Quand manger gras empêche de gérer le stress
Manger gras est souvent considéré comme un élément néfaste pour la santé. Marine, pour mieux se porter, et pour maigrir, est tentée de réduire sa consommation de matières grasses. A-t-elle raison ? Certains chercheurs ont de plus tenté d’établir une relation entre la consommation de lipides et les effets du stress.
Manger gras et oxygénation des tissus
L'obésité est associée à un grand nombre de maladies telles l'apnée obstructive du sommeil qui conduit à une modification des gaz du sang et ainsi à une hypoxie (déséquilibre des apports en oxygène des tissus).
C'est cette relation aux origines inconnues qui a conduit des chercheurs, membres de différents départements de recherche de l'Université de San Diego en Californie, à s'intéresser au régime alimentaire de mouches. Leur organisme est intéressant à analyser car il possède certaines caractéristiques proches de celui de l'Homme en ce qui concerne l'assimilation de la graisse, la production d'insuline et le stockage de nutriments, glucose et lipides.
Pour montrer que l'hypoxie intervient dans le métabolisme des lipides et interagit dans la gestion du stress, des drosophiles ont été soumises à un régime enrichi en huile de coco dans des proportions différentes. De façon à simuler l'hypoxie, elles ont été placées dans des espaces où la concentration en oxygène était variable.
Gestion du stress et aliments gras
Pour évaluer leur gestion du stress, elles ont été placées simultanément ou de façon consécutive dans de l'eau à -5°C, dans un espace confiné sans oxygène durant 2 heures et laissées sans nourriture durant 3 à 4 jours, puis nourries avec le régime alimentaire enrichi ou non en graisse selon le groupe.
Leur observation a montré au bout d'une semaine qu'un régime riche en graisses accroit la concentration en triglycérides et glucose du sang et réduit l'espérance de vie dans les conditions extrêmes de froid et d'hypoxie, avec une faiblesse de l'oxygénation du sang. Toutefois, ce régime alimentaire enrichi en graisses saturées, leur permet aussi une plus grande résistance dans les conditions de privation de nourriture.
Parallèlement à cette étude, l'Obesity Society indiquait en 2009 que les personnes sujettes au stress ont tendance à manger plus gras. Et en 2011, des chercheurs belges établissaient que les aliments gras aident à avoir meilleure humeur. Cela confirme les données cliniques, qui montrent que les aliments hautement énergétiques (et donc le plus souvent riches en graisses) sont utilisés par les personnes stressées afin de diminuer leur état de stress.
Ces études illustrent le fait que les émotions jouent un rôle fondamental dans nos choix alimentaires, ainsi que dans les quantités consommées. Pour aider Marine à choisir son prochain menu, nous ne pouvons que lui conseiller de faire attention à ses sensations et faire confiance à son corps. Il n'y a pas de repas type à respecter, car les besoins varient et sont dépendants de facteurs qui nous échappent le plus souvent. Une alimentation qui dépasse nos besoins conduit à prendre du poids, ce qui ne signifie nullement que les aliments gras soient à bannir.
Source :
Erilynn T. Heinrichsen, Gabriel G. Haddad, Role of High-Fat Diet in Stress Response of Drosophila
Univerité de San Diego, 2012
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