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L’IMC normal devrait changer ses mesures, d’après les scientifiques

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Une étude scientifique danoise parue en mai 2016 montre que les personnes d’IMC 27 ont la plus grande espérance de vie, comparée aux IMC inférieurs et supérieurs. En sachant que l'IMC normal serait compris entre 18,5 et 25. L’IMC 27 est classé par l’OMS dans la catégorie du surpoids, dangereux pour la santé. Cette classification du poids idéal, de l'IMC normal doit se relativiser. 

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L’IMC normal devrait changer ses mesures, d’après les scientifiques
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L’IMC ou l’indice de masse corporelle : calcul et classification

 
L’indice de masse corporelle se calcule uniquement par les données de notre taille par rapport à notre poids, sans prendre en compte notre masse osseuse, musculaire ou graisseuse. Peut-être faudrait-il changer la façon de définir le surpoids et l’obésité, suggèrent les spécialistes. Ce qui semble compter, ce n’est pas le poids global par rapport à la taille, mais la localisation de la masse grasse. La graisse abdominale, qui donne une obésité dite en pomme, est la plus nocive, car les organes internes sont alors entourés de graisse et on note des troubles métaboliques et vasculaires.
 
La catégorisation actuelle de l’IMC :
un IMC inférieur à 18,5 montre maigreur et dénutrition de différents grades.
un IMC compris entre 18,5 et 24,9 est considéré comme « l'IMC normal ».
un IMC compris entre 25 et 29,9  indique le surpoids, aux risques pour la santé « modérément augmentés ».
un IMC égal ou supérieur à 30 est indicateur d’obésité, aux risques pour la santé « nettement augmentés ». 
Une catégorisation mise en place par l’OMS depuis 1998, qui pourrait en somme toute se révéler bien relative. 
 

La grande étude de Copenhague : l’IMC normal serait aujourd’hui de 27 !

L’étude de l’hôpital universitaire de Copenhague a été menée auprès de plus de 120 000 participants et sur une quarantaine d’années : de 1976 à 2013.
Publiée en mai 2016 dans la revue JAMA, l’enquête compare le plus faible risque de décès selon l’IMC des individus suivis, hommes et femmes de toutes les tranches d’âge, décennie après décennie :
dans les années 70 (entre 1976 et 1978) : l’IMC de plus faible mortalité était de 23,7.
dans les années 90 (entre 1991 et 1994) : l’IMC du plus faible risque de décès était de 24,6.
dans les années 2000 (entre 2003 et 2013) : cet IMC normal pour la santé est passé à 27 !
 

La conclusion des scientifiques : revoir les normes utilisées pour définir surpoids et obésité

 
Les auteurs de l’enquête jugent nécessaire de réviser la classification fondée sur l’IMC, si les résultats de cette enquête sont confirmés par d’autres études. 
 
Les chercheurs supposent aussi que l’évolution de l’IMC normal peut être expliquée par les progrès des systèmes de santé concernant cholestérol, hypertension, diabète de type 2. Mais aussi par les changements de comportement : réduction du tabagisme et augmentation de la pratique sportive.
 
 

L’IMC, donnée statistique et arbitraire, favoriserait-elle la mode des régimes ?

 
Catherine Grangeard, psychanalyste spécialiste des questions d’obésité, réagit vivement aux résultats de l’étude danoise sur le Huffington Post. Elle rappelle « comment en une nuit pas moins de 35 millions d'habitants vont devenir en surpoids en 1998 ». 
En effet, notre catégorisation actuelle du surpoids résulterait de l’adoption par l’OMS de l’IMC normal comme standard pour l’évaluation des risques liés au surpoids, en définissant des catégories chiffrées pour la maigreur, le poids normal, le surpoids, l’obésité. 
Avant 1998, on ne parlait pas de « surpoids », on ne considérait pas un IMC inférieur à 27,3 pour les femmes et 27,6 pour les hommes comme anormal et on faisait débuter l’obésité à partir de ces chiffres. Selon ces critères, l’IMC 27 de l’enquête était donc dans les limites de la normale. 
Pour Catherine Grangeard, qui souligne que beaucoup de spécialistes avaient à l’époque émis de nombreuses réserves, cet abaissement de l’IMC normal considéré comme néfaste pour la santé n’a servi qu’à enrichir le business des régimes qui ne fonctionnent pas et qui sont, dit-elle, les vrais fabricateurs de l’obésité, à coup de kilos yo-yo.
 
Comme compter les calories par obsession, il est donc important de relativiser fortement l’importance de la mesure de l’IMC. En considérant le lien entre IMC et risques pour la santé en une courbe en U : l’obésité sévère mais aussi l’extrême maigreur constituent tous deux de grands dangers pour la santé.
Entre les deux ? L’essentiel est de ne pas souffrir de maladie identifiable telle que le diabète ou des troubles cardiovasculaires, de vous sentir bien dans votre corps, à l’écoute de vos sensations, dans un rapport équilibré à votre alimentation. 
Si vous sentez que vous avez besoin de changer de comportement alimentaire, ne calculez plus votre IMC et n’entreprenez plus de régime. Essayez plutôt la méthode anti-régime LineCoaching !
 
Sources : « Change in Body Mass Index Associated With Lowest Mortality in Denmark, 1976-2013 », Shoaib Afzal, Anne Tybjærg-Hansen, Gorm B. Jensen et Børge G. Nordestgaard, revue JAMA (Journal of American medical association), mai 2016. 
« À l'occasion de la Journée européenne de l'obésité, vive le surpoids ! », Catherine Grangeard, Huffington Post, 23 mai 2016.
 
 

ARTICLES COMPLEMENTAIRES

Savez-vous comment faire pour calculer son IMC ? Et du coup, doit-on se fier à notre IMC ? Enfin, quelles sont les limites des IMC

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