L'ennui et les kilos en trop
Certaines émotions nous poussent à manger, comme l’ennui. La nourriture ne répond plus à un besoin biologique mais elle vient alors combler un vide ou calmer une angoisse. S’en rendre compte peut nous permettre de maigrir.
La compulsion alimentaire peut être occasionnée par l'angoisse
Pierre a des semaines très chargées. Les moments d’accalmie sont rares, et en fait ils l’angoissent : il ne sait plus alors quoi faire et il mange, victime d'une compulsion alimentaire.
Cette faim ressemble fort à une faim psychologique telle qu’elle est définie par la thérapeute Doris Wild Helmering et la spécialiste de la santé Diane Hales dans Think thin Be thin (2004). La faim psychologique, à la différence de la faim physiologique, apparaît soudainement, se ressent au-dessus du cou (comme avoir l’eau à la bouche), elle est indépendante de l’heure du dernier repas, persiste malgré la satiété et entraîne un sentiment de honte, de culpabilité.
La faim psychologique agit avec plus ou moins d’intensité, comme l’expliquent Evelyn Tribole et Elyse Resch dans leur ouvrage Intuitive Eating. D’un simple plaisir, le fait de manger peut devenir une distraction (en mangeant pour s’occuper devant la télé), voire une façon d’anesthésier des émotions jugées insupportables, le stress, la peur ou encore l’ennui.
Vous trompez votre ennui en mangeant... et vous accumulez les kilos en trop
Il est donc intéressant d’identifier les sentiments qui déclenchent des envies de manger soudaines et variables selon la personnalité de chacun. L’ennui est l’une des raisons les plus communément citées. Doris Wild Helmering et Diane Hales se réfèrent à une étude menée sur des étudiants divisés en deux groupes. Le premier doit recopier la même lettre pendant une heure et demie, le second doit réfléchir et écrire sur un sujet stimulant. Tous ont un paquet de gâteaux avec eux. Les étudiants du premier groupe mangent bien plus de gâteaux, qu’ils soient minces ou gros.
Mais alors comment répondre à cet ennui autrement que par la nourriture ? Gérard Apfeldorfer, dans son ouvrage Maigrir, c’est dans la tête, parle de « rétablir les équilibres ». Nous nous ennuyons dans des moments de pause, lorsque le monde extérieur nous occupe moins et qu’on peut se recentrer sur l’intérieur. Sauf qu’on ne sait pas comment faire, on n’y trouve rien d’intéressant, ou bien on redoute ce qu’on pourrait y trouver. « L’intérieur doit se mettre à exister d’avantage, ce qui permet d’être moins dépendant du monde extérieur », explique le psychothérapeute. Il faut apprendre à « examiner ses sensations », se demander si l’on a faim, soif, si l’on souhaite rire, bouger ou parler à quelqu’un. Il faut aussi savoir accueillir ses pensées et ses émotions, sans les craindre, ou sans se sentir coupable ou honteux de penser ou de ressentir cela. Cela demande un véritable apprentissage !
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